Amphibiens et Reptiles

Crapaud commun (Bufo bufo)

Taxonomie: Le Crapaud commun (Bufo bufo) est une espèce de la famille des Bufonidae.

Description: Les mâles mesurent environ 10 cm et les femelles environ 15 cm. Sa peau est verruqueuse avec 2 glandes parotoïdes en arrière des yeux (glande secrétant une substance contenant des alcaloïdes servant à tuer ou dissuader les prédateurs). Son dos est brunâtre, parfois vert olive ou rougeâtre, avec des taches sombres plus ou moins marquées. Son ventre est gris marbré de sombre.
Biologie: Le Crapaud commun est crépusculaire et nocturne. Il est possible de l'observer de février-mars à octobre-novembre. De février à avril, il migre de quelques centaines de mètres jusqu'à 1 km vers ses habitats de reproduction. Suite à l'accouplement, les femelles peuvent pondre 5000 à 7000 oeufs attachés les uns aux autres en un cordon. Les têtards éclosent au bout de 12/18 jours, et achèvent leur métamorphose au bout de 2 à 3 mois. Pendant la période hivernale, les nouveaux adultes trouvent refuge dans le sol sous les feuilles, dans des anfractuosités du sol, dans des souches ou dans des terriers de rongeurs.
Statut de protection: L'état de conservation de cet amphibien est considéré en préoccupation mineure selon la Liste rouge des amphibiens de France métropolitaine (2015) de l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN). Cependant, comme l'ensemble des amphibiens en France, le Crapaud commun est protégé par l'arrêté du 19 novembre 2007 qui liste les amphibiens et les reptiles protégés sur l'ensemble du territoire national. Il est également inscrit dans l'Annexe III de la Convention de Berne (espèce de la faune sauvage faisant l'objet d'une réglementation, afin de maintenir l'existence de ces populations hors de danger).

Sonneur à ventre jaune (Bombina variegata)

Taxonomie: Le Sonneur à ventre jaune ou Crapaud Sonneur à ventre jaune (Bombina variegata) est un amphibien de la famille des Bombinatoridae.

Description: Ce crapaud mesure entre 3.5 à 5.5 cm. Il est facilement reconnaissable par sa face ventrale jaune tachetée de noir contrastant avec sa face dorsale marron-grisâtre. Ses pupilles sont en forme de coeur.
Biologie: Le Sonneur à ventre jaune est observable de mars à juillet dans des milieux aquatiques variés et régulièrement perturbés tels que les ornières, les fossés ou les mares temporaires. Lorsque cet amphibien se sent en danger ou agressé, il présente un comportement défensif nommé le réflexe d'Unken. L'animal s'arc-boute sur le dos pour mettre en évidence les parties colorées de son ventre capable de secréter un liquide toxique.
Statut de protection: Selon la Liste rouge des amphibiens de France métropolitaine (2015) de l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), cette espèce est considérée comme vulnérable. Pour enrayer son déclin, elle est inscrite aux Annexes II et IV de la Directive européenne dite Habitats-Faune-Flore (II- espèces animales ou végétales d'intérêt communautaire dont la conservation nécessite la désignation de zones spéciales de conservation/ IV- espèces animales ou végétales d'intérêt communautaire qui nécessitent une protection stricte), dans l'Annexe II de la Convention de Berne (espèce de la faune sauvage faisant l'objet de dispositions législatives ou réglementaires afin d'assurer leur conservation) et dans l'Article 2 de l'Arrêté du 19 novembre 2007 fixant les listes des amphibiens et des reptiles protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection.

Rainette verte (Hyla arborea)

Taxonomie: La Rainette verte (Hyla arborea) est une espèce d'amphibien de la famille des Hylidae.

Description: Cette espèce mesure au maximum 5 cm. Son dos est lisse et de couleur vert vif à brun alors que son ventre est blanc et finement granuleux. Son ventre et son dos sont séparés par un liseret noir et blanc de la cuisse jusqu'à l'oeil. L'extrémité de ses doigts est en forme de ventouse ce qui lui permet de grimper sur de nombreuses surfaces. En période de reproduction, les mâles ont la gorge plissée et de couleur orangée tandis que les femelles ont la gorge lisse et claire.
Biologie: La Rainette verte fréquente les milieux marécageux et boisés à proximité de points d'eau. Son régime alimentaire se compose d'insectes.
Statut de protection: Selon la Liste rouge des amphibiens de France métropolitaine (2015) de l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), la Rainette verte est considérée en quasi menacée. Pour enrayer son déclin, elle est inscrite dans l'Annexe IV de la Directive européenne dite Habitats-Faune-Flore (espèces animales ou végétales d'intérêt communautaire qui nécessitent une protection stricte), dans l'Annexe II de la Convention de Berne (espèce de la faune sauvage faisant l'objet de dispositions législatives ou réglementaires afin d'assurer leur conservation) et dans l'Article 2 de l'Arrêté du 19 novembre 2007 fixant les listes des amphibiens et des reptiles protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection.

Grenouille rousse (Rana temporaria)

Taxonomie: La Grenouille rousse (Rana temporia) est une espèce d'amphibien de la famille des Ranidae.

Description: Cette grenouille trapue mesure 5 à 8,5 cm. Sa peau est lisse ou granuleuse et présente des replis dorsaux. Son dos est de couleur grise à brune avec des marques noirâtres plus ou moins nombreuses. Son ventre est blanc jaunâtre plus ou moins tacheté de noir, jaune ou brun rougeâtre.
Biologie: Cette espèce fréquente les milieux humides tels que les ornières des chemins forestiers, les mares ou dans les dépressions prairiales. Au printemps, à la sortie de son hibernation, les grenouilles rousses migrent vers leur site de reproduction (mares, ornières..). L'accouplement se déroule entre janvier et avril en fonction des régions. Les femelles pondent environ 700 à 4500 oeufs qui mettront 1 à 3 semaines à se développer. Pendant la période d'hibernation, les adultes se protègent sous des souches ou s'enfouissent dans la vase.
Statut de protection: Selon la Liste rouge des amphibiens de France métropolitaine (2015) de l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), la Grenouille rousse n'est pas considérée en danger et est classée en préoccupation mineure. Cependant, c'est une espèce réglementée inscrite dans l'Annexe V de la Directive européenne dite Directive Habitats-Faune-Flore (espèces animales ou végétales d'intérêt communautaire dont le prélèvement dans la nature et l'exploitation sont susceptibles de faire l'objet de mesures de gestion), dans l'Annexe III de la Convention de Berne (espèce de la faune sauvage faisant l'objet d'une réglementation, afin de maintenir l'existence de ces populations hors de danger), dans l'Arrêté du 5 juin 1985 relatif à la production des spécimens de grenouille rousse et dans les Articles 5 et 6 de l'Arrêté du 19 novembre 2007 fixant les listes des amphibiens et des reptiles protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection.

Grenouille verte (Pelophylax kl. esculentus)

Taxonomie: La Grenouille verte (Pelophylax kl. esculentus) est une espèce d'amphibien de la famille des Ranidae.

Description: Cette espèce mesure 4 à 12 cm. Le dessus de son corps est de couleur vert vif à brun avec 2 lignes de glandes bien marquées. Les mâles sont reconnaissables de par la présence de sacs vocaux.
Biologie: La Grenouille verte fréquente les plans d'eau, les étangs, les marais et les cours d'eau lents. Après son hibernation, cette espèce s'accouple sur une période de 15 jours entre mars et avril. Les femelles pondent environ 1500 à 4000 oeufs chacune. Plusieurs semaines seront nécessaires à leur éclosion. Les adultes passent la mauvaise saison en s'enfouissant dans les fonds des milieux humides. Son régime alimentaire se compose d'insectes, d'arthropodes et des crustacés.
Statut de protection: Selon la Liste rouge des amphibiens de France métropolitaine (2015) de l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), la Grenouille verte est considérée en quasi menacée. Pour enrayer son déclin, elle est inscrite dans l'Annexe V de la Directive européenne dite Habitats-Faune-Flore (espèces animales ou végétales d'intérêt communautaire dont le prélèvement dans la nature et l'exploitation sont susceptibles de faire l'objet de mesures de gestion), dans l'Annexe III de la Convention de Berne (espèce de la faune sauvage faisant l'objet d'une réglementation, afin de maintenir l'existence de ces populations hors de danger) et dans l'Article 5 de l'Arrêté du 19 novembre 2007 fixant les listes des amphibiens et des reptiles protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection.

Triton alpestre (Ichthyosaura alpestris)

Taxonomie: Le Triton alpestre (Ichthyosaura alpestris) est un amphibien de la famille des Salamandridae.

Description: Cette espèce mesure environ 10 cm. Les femelles sont généralement plus grandes que les mâles. Son ventre est orange vif et son dos est brun, verdâtre ou gris bleuté avec des taches plus ou moins visibles. En période de reproduction, les mâles prennent une couleur bleu le long de leur corps, leurs pattes et leur tête. Ils développent également une petite crête noir et blanche.
Biologie: Le Triton alpestre fréquente durant la majeure partie de l'année des points d'eau calmes et peu profonds (mare, étang..). Suite à l'hivernage, il migre et mue. Sa peau rugueuse se transforme en peau lisse et perméable ce qui lui permet de respirer partiellement sous l'eau. Cette phase aquatique est nécessaire à la reproduction de cette espèce. Suite à la fécondation, la femelle pond ses oeufs un à un dans la végétation aquatique. Une à deux semaines sont nécessaires à l'éclosion des larves. Celles-ci passent par divers stades d'évolution, jusqu'à la perte des branchies pour devenir des individus adultes. Une fois la période de reproduction terminée, les tritons quittent progressivement le milieu aquatique et retrouvent une peau rugueuse adaptée à la vie sur terre. Ils passent l'hiver dans des cavités souterraines ou sous des tas de bois.
Statut de protection: Selon la Liste rouge des reptiles de France métropolitaine (2015) de l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature, le Triton alpestre n'est pas considéré en danger et est classé en préoccupation mineure. Cependant, c'est une espèce réglementée inscrite dans l'Annexe III de la Convention de Berne (espèce de la faune sauvage faisant l'objet d'une réglementation, afin de maintenir l'existence de ces populations hors de danger) et dans l'Article 3 de l'Arrêté du 19 novembre 2007 fixant les listes des amphibiens et des reptiles protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection.

Lézard des murailles (Podarcis muralis)

Taxonomie: Le Lézard des murailles (Podarcis muralis) est un reptile de la famille des Lacertidae.

Description: Cette espèce mesure moins d'une vingtaine de centimètres. Sa tête est peu distincte de son cou. Son corps présente quatre membres munis de griffes aux doigts et aux orteils. Sa coloration globale est marron à gris avec des marbrures sombres sur les flancs et le dos chez les mâles et des lignes claires chez les femelles. Son ventre est blanchâtre et parfois jaunâtre à rouge chez certains mâles.
Biologie: Le Lézard des murailles est une espèce ubiquiste que l'on rencontre dans de nombreux milieux naturels et anthropiques. Cependant, il préfère les milieux rocailleux et ensoleillés. Il est possible de l'observer de février-mars à octobre-novembre. Son régime alimentaire se compose de papillons, de mouches et de coléoptères.
Statut de protection: Selon la Liste rouge des reptiles de France métropolitaine (2015) de l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature, le Lézard des murailles n'est pas considéré en danger et est classé en préoccupation mineure. Cependant, c'est une espèce réglementée inscrite dans l'Annexe IV de la Directive européenne dite Habitats-Faune-Flore (espèces animales ou végétales d'intérêt communautaire qui nécessitent une protection stricte), dans l'Annexe II de la Convention de Berne (espèce de la faune sauvage faisant l'objet de dispositions législatives ou réglementaires afin d'assurer leur conservation) et dans l'Article 2 de l'Arrêté du 19 novembre 2007 fixant les listes des amphibiens et des reptiles protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection.

Triton palmé (Lissotriton helveticus)

Taxonomie: Le Triton palmé (Lissotriton helveticus) est un amphibien de la famille des Salamandridae.

Description: Les mâles mesurent 7 à 8 cm. Ils sont vert-olive à brun avec une gorge couleur chair non tachetée et des flancs jaunâtres tachetés de noir. Leur tête est ornée de bandes sombres longitudinales et leur queue est marquée de 2 rangées de points noirs entourant une bande orange. Leur ventre est orange avec quelques taches. Lors de la période de reproduction, leur crête dorsale et le long de leur queue deviennent plus colorée. Les femelles mesurent environ 9 cm. Elles sont brun pâle avec une gorge rose à orangé non tachetée et un ventre jaune à orange pâle. Une tache claire est souvent observable sur l'articulation de leurs pattes postérieures.
Biologie: Le Triton palmé est une espèce ubiquiste qui fréquente de nombreux milieux. Suite à l'hivernage, il migre vers des points d'eau calmes pour se reproduire. Suite à la fécondation, la femelle pond 100 à 300 oeufs qui mettront 2 à 3 semaines à éclore. 6 à 9 semaines supplémentaires seront nécessaires aux larves pour accomplir leur métamorphose.
Statut de protection: Selon la Liste rouge des reptiles de France métropolitaine (2015) de l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature, cette espèce n'est pas considérée en danger et est classée en préoccupation mineure. Cependant, c'est une espèce réglementée inscrite dans l'Annexe III de la Convention de Berne (espèce de la faune sauvage faisant l'objet d'une réglementation, afin de maintenir l'existence de ces populations hors de danger) et dans l'Article 3 de l'Arrêté du 19 novembre 2007 fixant les listes des amphibiens et des reptiles protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection.

Triton ponctué (Lissotriton vulgaris)

Taxonomie: Le Triton ponctué (Lissotriton vulgaris) est un amphibien de la famille des Salamandridae.

Description: Les mâles et les femelles de cette espèce présentent de grosses différences morphologiques (dimorphisme sexuel). Les mâles mesurent 7 à 11 cm et arborent une crête dorsale plus ou moins ondulée. Leur ventre est rouge-orange vif tacheté et leur queue est ornée de bleu et d'un ourlet orange sur leur face inférieure. Les femelles sont brunes avec des flancs non tachetés et leur gorge et leur ventre sont tachetés.
Biologie: Le Triton ponctué fréquente les habitats forestiers humides tels que les étangs ensoleillés. De février à juillet il rejoint des points d'eau pour se reproduire. Suite à la fécondation, la femelle pond 100 à 300 oeufs. Une à deux semaines sont nécessaires à l'éclosion des larves. Celles-ci passent par divers stades d'évolution, jusqu'à la perte des branchies pour devenir des individus adultes. Son régime alimentaire se compose d'invertébrés, de crustacés ou de zooplancton.
Statut de protection: Selon la Liste rouge des amphibiens de France métropolitaine (2015) de l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), cette espèce est considérée comme quasi menacée. Pour enrayer son déclin, elle est inscrite dans l'Annexe III de la Convention de Berne (espèce de la faune sauvage faisant l'objet d'une réglementation, afin de maintenir l'existence de ces populations hors de danger) et dans l'Article 3 de l'Arrêté du 19 novembre 2007 fixant les listes des amphibiens et des reptiles protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection.